Wednesday, September 30, 2009

Will Roman Polanski get a fair trial?

Evidence has been growing during the last 48 hours that the accusations on which Roman Polanski's prosecution are based on are more severe than what could be assumed earlier. While the mediatic fog over the quality of the crime he is indicted for is passing away, a lot of questions arise: was it sex with a minor or was it rape? Under what circumstances did it occur? what was the role of the girl's mother in the process? Was she conscious of the danger she put her child in? Was her risk management sufficient? Was the act premeditated? What was his mental state before and during the crime? It will be extremely difficult to reconstruct the facts after such a long time, and it will be even more difficult to get back to where everything started: with the traumatic childhood and adolescence of a Jewish child during and after World War II, which has to be seen in direct connection with Nazi Germany's aggression of Poland.
Read Jerzy Kosinsky's (1933-1991) book "The Painted Bird" (L'oiseau bariolé, der bemalte Vogel) and you will understand the horrors that must have haunted the survivors of the Holocaust and of the life in occupied Poland, a country full of
open antisemitism not only during the war but even afterwards, during the communist regime. Or go to see Polanski's film "Repulsion of 1965...
The central question is:
If Roman Polanski is extradited to the United States, how fair will the trial be?
Finally, his trial will be the trial of the United States Judicial system, and if it ends in bringing not only justice but peace of mind to a man who suffered probably more than anyone of us can imagine throughout his life while putting on a mask of clown, then and only then this trial will be a success...

Monday, September 28, 2009

The Case Polanski: When a State of Law masturbates in public
The arrest of Roman Polanski on arriving at Zurich airport is an example of a perverted use of the law. If there had been a clear will to respect the law and to avoid an international scandal, the direction of the Zurich festival should have been warned beforehand that Mr. Polanski was persona non grata in Switzerland because of the still pending prosecution in the United States. The ambush organized to arrest Polanski was a full blow in the face of the Swiss federal culture authorities which depend of the Federal Department of the Interior during a period of transition between Mr. Couchepin and his successor Burkhalter.
From the purely theoretical point of view, the prosecution of child abuse independant of the standing of the person under suspicion might be the central point for our Justice minister, but the way Mrs. Widmer-Schlumpf's department handled the case Polanski merits only one remark:
"Pfui Teufel, Frau Bundesrätin..."

Post Scriptum:
Mr Polanski might have provoked legal action by trying to whitewash his past according to a report by The GUARDIAN on September 2009:




If it were so, my critique of Mrs. Widmer-Schlumpf's department would not be well founded and I should apologize to our Justice minister, but nevertheless, the handling of this affair by our federal authorities once again has not been at the level of quality requested in a country that is under constant attack from abroad.

Saturday, September 26, 2009

Le révisionisme historique et la campagne de Suisse en 1799
Le révisionisme historique en vogue dans la Russie postmoderne de Medvedev
et Poutine n'a pas épargné la Suisse. Dans sa version online, la Moscow Times confirme que le Maréchal Souvorov, par son intervention, aurait chassé les Français de la Suisse et contribué au rétablissement de la neutralité de notre pays. Cela est trop beau pour être vrai, et à celles et ceux qui aimeraient savoir mieux comment la campagne militaire de 1799 s'est déroulée, Osservatore Profano recommande la lecture du livre de Nicole GOTTERI: La campagne de Suisse en 1799 "Le choc des géants", paru chez Bernard Giovanangeli, Paris 2003 ISBN 2-909034-35-6.
En effet, il y a exactement 210 ans, le 26 septembre 1799, pendant que les troupes russes de Souvorov réussirent à franchir le Pont du Diable et d'avancer jusqu'à Altdorf, l'armée française commandée par le général Masséna prit d'assaut la ville de Zurich après le refus des forces austriaco-russes de convenir à une retraite en ordre.
Nicole Gotteri écrit, en page 124 de son livre:
"...pour essayer d'épargner à la Ville (de Zurich)les suites prévisible d'une prise d'assaut,Masséna crut devoir user de la voie des négotiations. Ce geste est tout à son honneur, contraitement à ce que Korsakov (commandant des forces alliées sur place), sans doute pour se justifier, insinua dans ses rapports au tsar et à Souvorov, lui-même ayant retenu le parlementaire français, le brigadier Ducheyron,
envoyé le 25 au soir au mépris des usages de guerre et ayant différé de donner une réponse..."

Il est très facile de comprendre que si aujourd'hui les historiens russes basent leur appréciation des évènements du 26 septembre 1799 exclusivement sur les archives
de l'empire du 18ème et 19ème siècle, ils arrivent facilement à une interprétation très diffèrente non seulement de la seconde bataille de Zurich et des raisons pour le carnage qui a sans doute eu lieu dans la ville lors de l'assaut des troupes françaises sur les troupes russes en complet désordre mais aussi de toute la campagne de Souvorov.
Souvorov lui-même, ce jour là, après avoir franchi le Saint-Gothard au coût de la vie de 2000 hommes, a en effet réussi a franchir la Schöllenen défendu ce jour la par des forces françaises en retraite tactique.
Nicole Gotteri:
"Le général en chef russe ignorait encore les résultats des batailles engagées sur le lac de Zurich. Il comptait toujours rejoindre Hotze (général autrichien d'origine suisse tué lors des combats dans la plaine de la Linth) à Schwytz et marcher sur Lucerne. Pour gagner Schwytz il renonça le sentier qui passait par Flüelen Sisikon et Brunner car il révélait son mouvement à Lecourbe (le général de division français à la tête des troupes dans la vallée de la Reuss, dans la haute vallée de l'Aare et dans le Haut Valais qui s'était replié à Seedorf sur la rive gauche de la Reuss).
Il préféra emprunter le Schächental, le col de Kinzig, le Wängital pour aboutir au hameau de Muotathal...."


Les suites sont connues. Souvorov sera refoulé du Muotothal, il devra passer dans le Linthtal d'où il essayera de passer vers le lac de Zurich, il sera repoussé vers Elm et franchira, dans la neige, avec ce qui reste de ses troupes durement éprouvées, ayant perdu pratiquement tous son matériel y inclus les vivres, le Panixerpass pour descendre dans la vallée du Rhin d'ou il retirera son armée du territoire suisse.
Nicole Gotteri:
D'après les estimations de l'historien russe Miliutin, les effectifs sous le commandement de Souvorov en date du 1er septembre avaient été 706 officiers et de 20579 hommes.... A l'arrivée à Coire, 8 octobre, 14000 hommes étaient encore présents; la perte totale se montait à environ 6000 hommes. En outre,Souvorov avait perdu toute son artillerie et tous ses bagages..."

Il y a lieu de mentionner à cette occasion la communication catastrophique entre les commandements suprèmes des troupes de coalition, notamment le tsar et l'empereur autrichien François, frère du commandant des troupes austro-russes en Suisse, le'archéduc Charles, et l'atmosphère glaciale, et en partie franchement hostile entre les commandants dans les terrain.
Le contrast avec l'habileté de conduite, l'usage des renseignements, l'esprit d'invention du génie militaire dans la préparation de passages fluviaux (Limmat, Linth) du côté français est frappant.

Finalement, il faut signaler que la campagne en Suisse de 1799 a été fratricide.
Du côté français, il y avait plusieurs bataillons helvétique, du côté de la coalition un régiment (Roverea) et des paysans en révolte contre les troupes d'occupation françaises.
Inutile de vouloir nier la rupture qui reignait dans notre pays en cette période sanglante, et dangereux de vouloir glorifier la coalition en dénigrant les troupes françaises. Une chose est sure: l'expérience des fureurs de la guerre sur notre territoire a permis aux Suisses de mieux réflêchir sur leur façon de gérer un pays
d'une extrème inhomogénéité culturelle, et a accepter l'acte de Médiation proposée par Napoléon en 1805. Les leçons de la campagne de 1799 étaient bien apprises en novembre 1847, lorsque sous la direction du général Dufour, le Sondrebond a été écrasé par une campagne militaire qui a été charactérisée par un historien américain, Joachim Remak, comme "une guerre très civile" (A Very Civil War) ou, dans le titre de la traduction allemande du livre: "Bruderzwist, nicht Bruderkrieg"

Monday, September 21, 2009



Général Claude Jacques Lecourbe (1758-1815)

Un cordiale benvenuto al Presidente Medvedev dal Osservatore Profano

Non c'è dubbio che il generale maresciallo di campo (russo ed austriaco) Suvorov, nel 1799 aveva la missione di preparare una base avanzata per l'attacco degli alleati contro la Francia rivoluzionaria, è che per la sua volontà di ferro e la crudeltà colla quale ha trattato i suoi soldati, ha mancato solo di poco l'obiettivo.
La memoria storica nazionale della Svizzera non è mai uscito dall scissione profonda che divide gli amici della Francia (e della sua rivoluzione), i Svizzeri (protestanti, liberali) del settore occidentale del paese, e quelli amici della Russia, i Svizzeri (cattolici, conservatori) del settore centrale ed orientale del paese.
11 anni fa, nel 1998, Basilea, si ricordava con una festa repubblicana del direttore elvetico Peter Ochs, fondatore della Repubblica Elvetica (1798 a 1805) mentre che nei Grigioni, un magazzino storico-geografico-tusristico (Terra Grischuna) implorava l'incendio del monastero di Disentis come un reato tipico dei Francesi atei.

Se il presidente russo Dmitri Medvedev, primo capo di Stato della Russia mai venuto in Svizzera, apportera il suo tributo davanti al monumento Suvorov nella Schöllenen, sara ben avisato di ricordarsi non solo dei trionfi del stratega Suvorov e delle sofferenze dei suoi uomini, ma anche della qualità dell' avversario di quest'ultimo e della bravura delle truppe francesi sotto il Comando del generale Claude Jacques Lecourbe, e del fatto che il colpo mortale che la Russia e l'Austria volevano portare alla Francia in Svizzera non è riuscita.

Facit: anche oggi, la Svizzera rimane un terreno minato per quello che prova di usarla come base avanzata di interessi strategici, perche grazie alla libertà dei suoi cittadini, i dissensi e le lotte interne lasciarono sempre dello spazio d'azione per l'avversario e impedirono il successo finale...

Riferimenti:
GÜNTHER Reinhold: Le Alpi a Ferro e Fuoco
La campagna della divisione Lecourbe nella guerra del 1799
Armando Dadò Editore, Locarno 2002
ISBN 88-8281-109-3


A hearty welcome to President Medvedev

Beyond any doubt the general field marshal Suvorov had
the mission, in 1799, to establisch an advanced base for the final attack of the Allied forces against revolutionary France, and that thanks to his iron will and the cruelty with which he treated his soldiers, only narrowly missed this objective.

The historical memory of the Swiss has never overcome the deep divide between the
friends of France (ans the French Revolution), namely the inhabitants of the
Western part of the country (protestant, liberal) and the friends of Russia, the inhabitants of the Eastern and central parts of the country (catholic and conservative).

Eleven years ago, in 1998, in Basel a "fête républicaine" was held in honour of the founder of the Helvetic Republic, Peter Ochs, while in Grisons, a historical-geographical-touristic magazine (Terra Grischuna) still deplored the firestorm that had destroyed the monastery of Disentis as a crime that had been typical for the impious French.

When the President of Russia, the first head of state of Russia ever to visit Switzerland, will honour the memory of the general field marshal at the Suvorov memorial in the canyon of the Schöllenen, he will be well advised to consider not only the triumphs of the strategic leader and the suffering of his soldiers, but also the bravery of the adversary,the French troops under the command of Général Claude Jacques Lecourbe (1758-1815, and to the fact that the mortal blow that was intended against the French on Swiss soil did not succeed.

Facit:
Even today, Switzerland remains a terrain full of landmines for all those who tries to use her as a base for strategic interests, thanks to the liberty of her citizens who through their dissensions and infights will impede the final success.

Source:

GÜNTHER Reinhold: Le Alpi a Ferro e Fuoco
La campagna della divisione Lecourbe nella guerra del 1799
Armando Dadò Editore, Locarno 2002
ISBN 88-8281-109-3