L'avenir du mouvement libéral dans les mains de François Bayrou

Tout l'avenir de la survie d'une formation libérale dans le sens propre du terme en France dépend maintenant des capacités intellectuelles et de la force morale de François Bayrou. Va-t-il vendre sa peau à Sarkozy pour un siège au gouvernement, va-t-il tomber sous le charme de Ségolène Royal, le risque et gigantesque. Il pourra perdre ses électeurs en se déclarant en faveur d'un des deux candidats victorieux au premier tour, mais aussi bien en rejetant d'emblée un soutien d'un des deux candidats. La question cruciale, c'est l'ordre de grandeur des pertes de l'UDF pertes lors des élections législatives. Sie le parti et son chef résistent à la temptation de joindre l'un des deux camps du bipôle, il gardent une chance considérable de former un groupe UDF fort au parlement qui pourra s'imposer de façon significative dans l'hémicycle et faire bousculer certaines législations dans la bonne direction. Tout dépendra de la force morale des électeurs UDF et de leur chef, François Bayroud, face à la guillotine (ou des chants de sirènes) du bipolarisme.
En ce qui concerne les libéraux en Suisse le résultat de l'UDF aux législatives en France sera de bonne ou de mauvaise augure pour eux. Mutatis mutandis ils se trouvent dans le même dilemme. Si on veut être optimiste, on peut considérer qu'il y a un réservoir d'électeurs à esprit libéral (qu'il faudra convaincre qu'ils ont raison de l'être et de voter en conséquence) proche de 20 % en France, et pourquoi pas en Suisse?